• la loi de finance ment

    Reprenons. concernant la loi de finances, ce qu'il est advenu

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    Le lundi 13 juin l'assemblée était informée de ce qui se jouait sous le projet de loi (un avantage électoral non négligeable). Le lendemain 14 juin une séance de « questions au gouvernement » était prévue, réunion  intéressante. Ce jour-là malgré une absence remarquée des principaux acteurs (mme lagarde était partie en tournée fmi, le ministre du budget était retenu au sénat, mr fillon ailleurs) il y eut du "rififi" : des pancartes furent brandies, des gens quittèrent la salle... Malheureusement, le vote était clos depuis le vendredi précédent (à 2 heures du matin d'où les 77 voix pour et les 500 abstentions). Impossible de revenir là dessus.

    Le texte passe donc au sénat. L'information se répand peu à peu. Entretemps nous voyons Mr Baroin, qui avait porté en définitive cette loi, abasourdi, il semble qu'il n'aie pas vu la face cachée du projet qui n'en existe pas moins. En dehors d'être une loi de financement, c'est une loi qui favorise le futur candidat sarkozy. Rappelons que nous parlons ici d'allegements qui avoisinent pour chaque foyer fiscal les 100 000 euros, de beaux cadeaux de fin d'année. Il est à remarquer que cette loi faisait partie du projet de 2007 lors de l'accession à la présidence mais la proposer à cette heure, en toute fin de mandat, en modifie totalement le sens. (d'autant plus que depuis la crise est passée par là )

    Le sénat rend son verdict et le 23, la loi est adoptée. descriptif du résultat :

    les ump comptent 147 têtes. Qui votent tous dans un bel ensemble pour.

    Les socialistes (115) ont tous voté contre ainsi que le groupe des communistes, républicains, citoyens et parti de gauche (24 contre)

    rassemblement démocrate social et europeen ; 13 contre, 4 pour, 1 abstention

    union centriste : 21 pour, 8 abstentions

    sénateurs sans groupe : 7 pour, 1 abstention

    Ce qui donne au total : 152 contre, 177 pour.

    Et voilà, cela a fonctionné. A noter que le sènat peu après déclarera que les sénateurs déplorent les conditions de leur exercice, ils signalent une avalanche de lois, un temps de réflexion restreint, des veilles tardives qui nuisent au bon fonctionnement de l'institution.

    Et pendant ce temps là, monsieur sarkozy, en Allemagne, est très affairé... Il mettra plus d'une semaine (une éternité !) pour revenir, en passant par la Belgique. Il ne rentrera même pas pour aller au Bourget où il y a pourtant des ventes records à s'arroger. Il revient enfin pour servir un discours qui ne va pas convaincre. La "conférence du grand emprunt", dont on ne peut visionner de copie, pour une fois, lui qui a tendance à se multiplier. Il est difficile de dire qu'il ne sait pas et c'est pourtant ce qu'il va tenter de faire, puis il émet que ce sont là des idées folles, émanant d'opposants et que c'est donc simplement une question de lynchage politique. il semble plutot que le coup aie été monté de longue date pour plaire à son électorat juste avant les élections.. à un moment il a presque eu l'air de dire que c'est normal et qu'un autre ferait pareil à sa place, je ne crois pas, non. Et les lois ne sont pas faites à ces fins.

    je pense qu'il est possible que monsieur sarkozy utilise les nouvelles techniques de communication et la notion de "pions blancs". On utilise une personne dite "blanche" qui de bonne foi est convaincue de l'utilité du projet Par exemple mr le ministre du budget est sincèrement convaincu qu'il faut alléger l'isf, de fait on lui demande ou mieux : il obtient de porter le projet, il va alors avoir l'accent de la vérité pour convaincre autour de lui, il n'a pas perçu le reste, il n'est juste pas au courant (et ne divulguera rien. pas besoin qu'il se taise !). Technique admirable pour se défausser le cas échéant, n'est-il pas 

    une sensation désagréable, c'est légal mais à la limite de la légalité


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